Des histoires vraiment pas si bêtes que ces épisodes de la Bible pleins d’aventures dans lesquels les animaux agissent et parlent ! Vous les connaissez ? Dans Histoires pas si bêtes, Catherine Buono met en scène des animaux pour raconter 4 épisodes de la Bible. Le résultat ravira les enfants ! Elle nous explique dans cette interview comment lui est venue cette idée…

Éditions LLB : Quel a été le point de départ de ce livre ?
Catherine Buono : Le point de départ de ce livre, c’est le verset 7 du chapitre 4 du livre de Jonas : « Mais le lendemain, à l’aurore, Dieu fit venir un ver qui rongea le ricin » L’Éternel, Dieu du buisson ardent et de la mer rouge, envoie un ver pour donner une leçon à Jonas ? J’ai trouvé ça drôle. J’ai écrit cette histoire il y a 33 ans. Mes deux enfants avaient alors à peu près l’âge de mes deux petits-fils aujourd’hui. Avec mon mari et un ami, on a joué cette histoire en théâtre de marionnettes, une fois, pour une école du dimanche. Puis, elle a dormi longtemps dans un tiroir… En devenant grand-mère, je souhaitais ajouter « mon » livre de Jonas, à la bibliothèque de mes petits-enfants. Les Éditions LLB ont validé mon récit, à condition d’en écrire quatre autres… Ce ne fut pas une mince affaire ! Je suis très reconnaissante pour ce défi, car votre maison d’édition a réalisé mon rêve d’enfant, devenir écrivaine. Même si l’aventure s’arrête là, je serai comblée.

EdLLB : Qu’est-ce que vous aimez particulièrement chez les animaux ?
C.B. : Le regard ! Dans les yeux des animaux, on voit de la réflexion et de l’émotion.
Il ne leur manque que la parole, comme dirait ma belle-mère 😉

EdLLB : D’où vous viennent toutes ces connaissances sur les animaux ?
C.B. : Des livres ! Bon, j’avoue que je fais des recherches sur internet, c’est pratique 😉

EdLLB : D’ailleurs, si vous pouviez être un animal ce serait lequel ?
C.B. : Un cheval ! Un cheval blanc, comme celui d’Apocalypse 6:2 et comme les chevaux de Camargue, ma région.

EdLLB : Quand on lit le livre, on peut penser à certains dessins animés de Disney ou Pixar où des animaux sont mis en scène. Qu’est-ce qui peut plaire aux enfants dans cette façon de raconter ?
C.B. : Mettre des animaux en scène, suscite l’intérêt des enfants et stimule leur imagination. Si le jeune lecteur « se fait son propre film » alors le livre a gagné son pari. Les animaux personnifiés parlants ont toujours amusé depuis Ésope… Les fables de La Fontaine ont bercé mon enfance.

EdLLB : Dans votre travail auprès des enfants, est-il important de renouveler la manière de raconter les récits bibliques ?
C.B. : Oui c’est important, et pas seulement pour les enfants, on a tous besoin d’une lecture renouvelée. La Bible, c’est une bibliothèque et c’est aussi une parole vivante. C’est pour cela qu’on peut la lire toute sa vie, sans se lasser, il y a toujours un élément nouveau.

EdLLB : S’il y a une chose que vous voudriez transmettre en racontant ainsi ces histoires de la Bible, ce serait quoi ?
C.B. : Une chose que je voudrais transmettre : Dieu est amour ! C’est ce qui était écrit sur la première guitare de mon mari. Cette parole s’est éclairée et a transformé ma façon de voir la vie.

EdLLB : Est-ce que le livre peut convenir à un enfant qui ne connaît pas du tout la Bible ?
C.B. : oui tout à fait parce qu’il n’est pas nécessaire de connaître la Bible pour comprendre ces histoires. La courte introduction permet de « planter le décor » de chaque récit, les interventions des animaux maintiennent l’attention du jeune lecteur. La popularité de l’arche de Noé et de la baleine qui avale Jonas, suscite l’intérêt pour découvrir l’histoire biblique. Les aventures de Ruth et Esther (qui a possiblement inspiré Cendrillon) devraient plaire aux filles. Ces quatre héros sont cités dans la dernière histoire qui selon le ministère de Jean Baptiste conduit à s’interroger sur l’Évangile.

EdLLB : Et pour ceux qui la connaissent déjà très bien, comment ces récits peuvent ils les aider à mieux connaître Dieu ?
C.B. : J’avoue que je ne sais pas vraiment… Il me semble, qu’en engageant l’imagination du lecteur, la fiction et l’humour permettent une approche de Dieu plus personnelle.

EdLLB : Avez-vous eu des retours encourageants sur votre livre, de la part de parents ou d’enfants ?
C.B. : Oui, par exemple le petit Ruben, 5 ans, a beaucoup aimé le livre, que lui a lu sa maman avec beaucoup d’enthousiasme, ceci explique cela sans doute.
Sophie, qui a l’habitude de lire avec ses deux filles de 11 ans nichées sous la couette, m’a confié qu’elles se « régalaient » et qu’elles avaient dit : « Il est trop bien ce livre ! »
Alors moi, comment dire… je suis trop contente 😉

EdLLB : Et vous, qu’est-ce que vous avez le plus aimé dans l’écriture de ce livre ?
C.B. : Chercher ! Chercher une inspiration, une idée, un détail, une information, un mot…
C’est stimulant car quand on cherche, on finit par trouver !

EdLLB : Pour finir… Si vous aviez pu être une petite souris et assister à un événement dans la Bible, ce serait lequel ?
C.B. : Ce serait la naissance de Jésus.
En 1996, je rendais visite à la maman d’une fillette qui participait à notre club d’école du dimanche. Ne la trouvant pas chez elle, comme elle était en fin de grossesse, je me rendis au CHU. Elle était en salle d’accouchement, on m’a donné une blouse, j’ai lavé mes mains et j’ai tenu le petit Ihmed encore relié à sa mère. Inoubliable… Une naissance, c’est fabuleux !
Celle de Jésus, c’est merveilleux ! Le Dieu tout puissant est devenu un nourrisson, pour nous.

EdLLB : Est-ce qu’il y a un verset avec un animal que vous aimez particulièrement dans la Bible ? Si oui, pourquoi ?
C.B. : J’aime beaucoup Matthieu 6:26 « Ne vous inquiétez pas pour votre vie… Regardez les oiseaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans les greniers ; et votre Père céleste les nourrit. »
Pourquoi ? Parce que je suis soucieuse, j’ai besoin d’entendre : « Regarde, je m’occupe des oiseaux… à plus forte raison, de tes enfants, tes petits-enfants et de tous les enfants dans ce monde… car le Royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent … et j’essuierai toutes les larmes de leurs yeux.» Quand j’écoute Dieu, je vois l’avenir plus sereinement.

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À l’occasion de la parution de son 2e volume des Chroniques chrétiennes à croquer, qui propose 40 nouvelles méditations inspirées de la vie quotidienne, les Éditions LLB ont interrogé Brigitte Mathis sur son processus créatif et sur ce qui la motive à écrire.

 

Éditions LLB : Votre livre s’appelle Chroniques chrétiennes à croquer, pourquoi avoir choisi ce titre en rapport avec la nourriture ?

Brigitte Mathis : L’homme ne vivra pas de pain seulement. Se nourrir de la Parole de Dieu est une question de survie spirituelle. Ces petites chroniques courtes n’ont pas la prétention de nourrir, mais plutôt de mettre en appétit, de donner envie de croquer à pleines dents dans la seule Parole qui soit. Elles pourraient être les mises en bouche de l’apéro, je crois…

 

EdLLB : Comment vous est venue l’idée d’écrire ces chroniques ?

B.M. : J’avais en charge le journal de l’Église dont j’écrivais l’édito. Parmi les lecteurs dudit journal, Alain avait travaillé longtemps pour une maison d’édition connue. Chaque fois qu’il recevait notre petite publication d’Église, il m’envoyait un message ou m’appelait pour me dire que mes textes étaient excellents et qu’il fallait absolument les publier. J’avoue que je me suis dit qu’il était un peu trop enthousiaste et que ces éditos n’avaient rien qui méritaient pareil engouement (j’ai toujours eu une estime de moi au ras des pâquerettes). Alain n’a jamais lâché l’affaire. Au bout de quatre ans, il m’a eue à l’usure et j’ai envoyé vingt textes à trois maisons d’édition chrétiennes qui ont toutes trois répondu qu’elles étaient intéressées.

 

EdLLB : C’est le deuxième tome, s’il y a une chose que vous voudriez transmettre par ce deuxième volume, ce serait quoi ?

B.M. : Je choisis un extrait de ma chronique « La panne de sens ». Dieu nous offre un merveilleux espace. Supérieur, transcendant. Accessible uniquement par sa grâce. Lui seul peut nous rassasier. Combler notre vide béant. Occuper au tréfonds de notre âme la place qu’il s’est réservée. Il est la pièce manquante du puzzle de notre histoire. Celui qui sait. Notre raison d’être et d’avoir. Et d’aller.

 

EdLLB : Est-ce qu’il y a des choses qui ont changé dans votre manière de voir la vie, dans votre compréhension de Dieu, entre le 1er et le 2e volume et que vous vouliez transmettre dans ce 2e livre ?

B.M. : Oui, beaucoup de choses. La plus importante sans doute qu’il n’est jamais trop tard pour prendre un nouveau départ, changer de rue. Réécrire notre histoire, rattraper le temps perdu. Investir dans des relations (des projets, des combats) qui comptent pour Dieu. (Il est notre « bien » le plus précieux). Et c’est un extrait d’une chronique intitulée « Les feuilles mortes ».

 

EdLLB : Est-ce qu’il y a des commentaires sur votre livre qui vous ont particulièrement touchée ?

B.M. : Les premiers commentaires que j’ai reçus émanaient de gens que j’avais rencontrés alors je me suis dit qu’ils écrivaient ça pour me faire plaisir. Mais quand des personnes que je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam (j’aime bien l’expression) ont complimenté l’ouvrage, je me suis dit « Waouh ! Peut-être que ces textes vont vraiment faire du bien aux lecteurs. Et ça, ce serait formidable ! »

Sinon il y a celui, lapidaire, reçu hier d’une lectrice : « Merci pour votre humour. » C’est important l’humour, je crois que Dieu a de l’humour.

 

EdLLB : Comment faites-vous pour écrire ces chroniques ? Concrètement, comment les idées vous viennent-elles et comment faites-vous ensuite pour les mettre sur le papier ?

B.M. : Les idées me viennent sans crier gare au détour d’une circonstance, d’une lecture, d’une conversation, d’une méditation nocturne… Quelquefois elles sont pressées, ne font que passer et je les oublie vite fait. D’autres fois, j’ai le temps de les noter : j’ai mis un petit carnet et un stylo dans mon sac à main et ma table de nuit. Après, la mise en œuvre, c’est une autre histoire. Je n’écris pas comme ça, « allez hop, on y va et puis voilà ! » Le travail est long et laborieux.

Je laisse venir les idées qui vont étayer le propos, parfois elles m’étonnent, me surprennent. Je ne sais jamais exactement où je vais. Je pèse chacun de mes mots. Je peux passer des heures à chercher la bonne formulation pour finalement tout effacer parce que ce n’est pas tout à fait ce que je voulais exprimer. Je suis capable de rester sur la même chronique pendant deux semaines, trois. Bon, je n’écris que le soir ou le week-end, parce que j’ai un travail très prenant. Et je fais pas mal de choses à côté. Mais je n’ai pas la télé, ne regarde pas de série, ni ne vais sur les réseaux sociaux alors j’arrive à me dégager du temps.

 

EdLLB : Est-ce que vous pensez que c’est quelque chose qui pourrait aider chacun d’entre nous : relire nos expériences, en tirer des leçons de vie et les écrire ?

B.M. : Je ne peux pas parler pour les autres. Ce que je peux affirmer c’est que, pour moi, l’écriture est salutaire. Elle me permet de mettre à plat, de cerner, de débrouiller, de sonder, de scruter, d’avancer… Ces chroniques, je les écris aussi pour moi. Le Seigneur « m’auto-édifie » ! Et bien sûr, je me réjouis de savoir qu’elles édifient les lecteurs ! Il m’arrive de relire l’une ou l’autre pour me rafraîchir la mémoire. J’ai tendance à oublier ce que j’écris !

 

EdLLB : Dans votre livre il y a beaucoup d’humour, mais surtout de l’autodérision, on ne tombe pas dans la moquerie des « autres » ou dans le cynisme. Est-ce que l’autodérision peut nous faire du bien et nous aider à traverser des situations difficiles ?

B.M. : Les gens qui se prennent trop au sérieux ne sont-ils pas des gens tristes et ennuyeux ? Si on reconnaît et assume ses défauts, ses lacunes, ses difficultés, ses échecs, ses écueils… c’est bien. Si on est capable d’en rire, c’est mieux. C’est être résolument soi, refuser de jouer un rôle, de faire comme si, c’est renoncer à ses illusions et à son projet de perfection ici-bas. Il me semble que l’autodérision a quelque chose à voir avec l’humilité.

Quand on comprend que Dieu nous aime comme nous sommes, ça change complètement la donne. ! Ah ! Et puis, et c’est important : l’autodérision ne blesse personne.

 

EdLLB : Un dernier mot pour encourager les lecteurs à lire votre livre ?

B.M. : Just do it !

 

Propos recueillis par Anne Vaubaillon, le 19 octobre 2023

Extrait – Savez-vous qui recommande cet ouvrage ? Découvrez dans les premières pages du livre.

 

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